Empire

Maréchal Bernadotte

Référence : MLBERNADOTTE

Jean-Baptiste Jules Bernadotte, né le 26 janvier 1763 à Pau, en Béarn (France), mort le 8 mars 1844 à Stockholm (Suède), eut un destin extraordinaire, passant, en l'espace de trente-huit ans, de soldat du roi de France, au titre de roi de Suède et de Norvège après avoir été général, sous la convention, ambassadeur puis ministre durant le directoire, et maréchal d'Empire.

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  • Marechal Bernadotte etain

Jean-Baptiste BERNADOTTE  Prince de Ponte-Corvo
Charles XIV Jean – Roi de Suède et de Norvège

On a parfois prétendu que Napoléon avait voulu éliminer par avance des concurrents en puissance, en créant le titre de Maréchal de l’Empire, et en l’attribuant à des généraux de valeur inégale, mettant ainsi les plus valeureux sur le même pied que de plus médiocres.
Peut-être avait-il pensé que Bernadotte pouvait un jour lui porter ombrage, peut-être lui gardait-il une certaine rancœur d’avoir épousé Désirée Clary, le premier amour du futur Empereur.
Toujours est-il que le climat entre les deux hommes fut toujours mauvais, l’un conspirant sournoisement contre l’autre qui le couvrait d’honneurs afin de gagner sa reconnaissance. Ce Béarnais bien bâti, beau parleur, avait un profil qui évoquait celui du Grand Condé. Sa tournure superbe lui avait valu dans le régiment « Royal la Marine », le surnom de sergent « Belle Jambe », mais ses qualités militaires ne furent pas toujours à la hauteur de ses ambitions. Le destin pourtant allait combler le Prince de Ponte-Corvo, promu au rang d’Altesse Sérénissime par Napoléon (toujours probablement en souvenir de Désirée). En effet, il fit preuve d’une telle humanité envers les Suédois vaincus en 1807 que ceux-ci l’élurent Roi de leurs états, le 21 août 1810, leur souverain sans postérité, Charles XIII ayant adopté l’ex-sergent major Républicain.

LES ETAINS DU PRINCE, qui s’attachent plus à l’uniforme qu’au caractère du personnage, ont découvert au musée de Pau, un tableau représentant le Maréchal Bernadotte dans une tenue tout à fait anticonformiste. On peut se demander si l’antagonisme vis-à-vis de Bonaparte, ne s’exprime pas dans ce petit habit de coupe ancienne, aux curieux galons torsadés, où la décoration de la Couronne de Fer (réservée aux soldats de la campagne d’Italie) est plus longue que la Légion d’Honneur, symbole de la nouvelle puissance Impériale.