Empire

Général Pajol

Référence : GLPAJOL

Général Pierre Claude Pajol (né Pajot) (3 février 1772 - Besançon ; 20 mars 1844 - Paris), grande figure de la cavalerie légère de Napoléon Ier, était un général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle.

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Comte Claude-Pierre PAJOL

Il est peu de généraux qui puissent dire qu’ils ont reçu sept blessures et avoir eu douze chevaux tués sous eux. C’est pourtant le cas du Général de Cavalerie Pajol né le 3 Février 1772 à Besançon, d’une famille de la haute bourgeoisie qui le destinait au barreau. Comme beaucoup de ses camarades, il débute sa carrière dans la garde nationale. Dès le mois d’Août 1791, il s’engage au bataillon du Doubs et il est élu sergent-major de la compagnie de grenadiers. En 92 il est blessé d’un coup de baïonnette à l’assaut de Spire. Capitaine, aide de camp de Kléber, il enlève un drapeau au combat d’Esneux. Un nouveau drapeau arraché à l’ennemi à Friedberg, lui vaut le grade de chef de bataillon. Officier de la légion d’honneur le 14 Juin 1804, il participe avec le 2ème corps de Marmont à la prise d’Ulm en 1805. Deux ans plus tard, il est nommé général de brigade, et commande « l’Infernale », la première de la division Lasalle (5ème et 7ème Hussards). En 1809 il sert à Eckmühl, Ratisbonne et surtout à Wagram.
En Russie, il est promu divisionnaire après sa brillante conduite dans le 1er corps d’armée, commandant l’avant-garde de Davout; le 14 Octobre 1813, il charge la cavalerie Russe aux côtés de Murat : le roi de Naples, impressionné par sa bravoure le fait commandeur de L’Ordre des Deux Siciles. Le 25 Novembre Napoléon le crée Comte d’Empire, et un peu plus tard, lui confie un corps qui va décider, le 18 Février 1814, de la victoire de Montereau.
Une charge démentielle menée par ce héros va enlever le pont sur la Seine puis sur l’Yonne, et jeter l’épouvante dans le camp autrichien ; pour ce fait d’armes, l’Empereur l’élève au grade de grand officier de la Légion d’honneur, et lui dit : « Si tous mes généraux m’avaient servi comme vous, l’ennemi ne serait pas en France ! ». Son beau-père, le Maréchal Oudinot, lui obtint un commandement sous la restauration. Il est fait Chevalier de Saint-Louis. Mais il reprend du service aux côtés de l’empereur en 1815 à Ligny et à Wavre, et lutte à outrance devant Paris.
Pair de France, il va jouer un rôle important pendant le révolution de 1830 et Louis Philippe le nomme gouverneur de Paris, où il mourra le 20 Mars 1844.
On l’apprécia pour son pur civisme, sa vigueur et sa fermeté, mais ce n’était pas seulement un sabreur, il avait un sens inné du terrain, et savait choisir le moment favorable pour déclencher une attaque. Il excellait à frapper l’ennemi au point le plus vulnérable, mais se souciait d’économiser la vie de ses hommes.
Il fut un des plus brillants chefs de la cavalerie impériale, toujours au premier rang dès qu’il s’agissait d’en découdre.