Empire

Général Daru

Référence : GLDARU

Pierre-Antoine-Noël-Mathieu Bruno Daru, né à Montpellier le 12 janvier 1767 et mort à Meulan au château de Bècheville le 5 septembre 1829, est un homme d'État et homme de lettres français. Intendant de la Maison impériale

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Pierre-Antoine-Noël-Mathieu Bruno Daru, né à Montpellier le 12 janvier 1767 et mort à Meulan au château de Bècheville le 5 septembre 1829, est un homme d'État et homme de lettres français.

Intendant de la Maison impériale

Pierre-Antoine-Noël-Mathieu Bruno Daru, voit le jour à Montpellier le 12 janvier 1767.

Homme d’État et homme de lettres français. Comte d’Empire, il est l’homme dont Napoléon Ier à Sainte-Hélène résumait l’éloge en ces termes : « Il joint le travail du bœuf au courage du lion. »

Sa famille n’était ni noble ni riche. Son père, secrétaire de l’intendance de Languedoc, lui obtient une sous-lieutenance dans un régiment de cavalerie en 1783, poste dont il démissionne pour entrer dans l’intendance militaire.

Il est commissaire des guerres en 1789. Partisan modéré de la Révolution française, il est incarcéré sous la Terreur.

En 1799 , il est nommé administrateur du service des subsistances militaires, puis commissaire ordonnateur. Parti pour l’armée du Rhin, il revient à Paris pour remplir les fonctions de secrétaire général du ministre de la guerre avec le rang d’inspecteur aux revues.

Il accompagne Napoléon en Italie, puis entre au Tribunat en 1801. Il est nommé successivement conseiller d’État, intendant général de la maison militaire de l’Empereur, et intendant général de la liste civile.

Commissaire général de la Grande Armée à l’ouverture de la campagne contre la Prusse, en 1806, il est nommé intendant général des pays conquis.

La campagne de 1809, terminée par la bataille de Wagram, avait livré aux armées françaises les États héréditaires de l’empire d’Autriche et une grande partie de ses autres provinces. Daru est investi à Vienne des mêmes fonctions qu’il avait remplies à Berlin.

Début 1812, Daru accompagne Napoléon en Russie. Après la bataille de Smolensk, Il conseille à l’Empereur d’abandonner la poursuite de l’ennemi. L’incendie de Moscou justifie les craintes de Daru. Pendant la retraite de Russie, il remplace le général Mathieu Dumas, malade et dans l’impossibilité de continuer ses fonctions d’intendant général.

En 1813, il est nommé grand aigle (grand croix) de la Légion d’honneur et ministre chargé de l’administration de la guerre. Louis XVIII le nomme intendant général honoraire et lui donna la croix de Saint-Louis. Témoin et juge des fautes de la Restauration, il soutient la Révolution du 20 mars. Quand il vient saluer Napoléon aux Tuileries, l’Empereur lui serre affectueusement la main.

La bataille de Waterloo et la seconde Restauration forcent Daru à quitter définitivement la carrière administrative. Il perd toutes ses places, excepté celle qu’il occupait à l’Académie française, où il avait succédé, en 1806, à Collin d’Harleville. Il échappe aux épurations de l’ordonnance de 1816 et il est nommé pair de France en 1819. En 1828, il est élu membre libre de l’Académie des sciences.

Son fils est Napoléon Daru. Pierre Daru apparaît souvent dans les œuvres autobiographiques de Stendhal dont il était le cousin et aussi le protecteur.

Le comte Daru est mort à Meulan le 5 septembre 1829.