Empire

Général d'Aboville

Référence : GLABOVILLE

Le baron Augustin Marie d'Aboville, né le 20 avril 1776 à La Fère, et mort le 20 juin 1843 à Paris, inhumé au cimetière du Père-Lachaise, est un général d'empire Français de l''artillerie.

En savoir plus

(1 Avis)

  • General d Aboville etain
Général Augustin Marie d'Aboville

Ce descendant d’une illustre famille, dont la lignée s’est perpétuée jusqu’à nos jours, est né le 12 avril 1776, à La Fère, département de l’Aisne. Son père, noble de l’Ancien Régime, François-Marie d’Aboville, eut deux fils qu’il prénomme Augustin-Marie et Augustin-Gabriel ; ils furent tous les deux généraux d’artillerie.

Augustin-Marie fit ses classes à l’école d’artillerie de Chalons ; cette arme était considérée, avec celle du génie, comme une unité savante que le général Bonaparte affectionnait particulièrement. En 1792 notre héros s’engage dans toutes les campagnes de la Révolution, en supprimant sa particule de noblesse pour ne s’appeler simplement qu’Aboville.

Napoléon le remarque alors, et le nomme colonel le 10 juillet 1806, après avoir apprécié la façon dont il avait commandé une batterie sur le « Bucentaure », au combat du Cap Finistère ;

Le Maréchal Ney se prend d’amitié pour lui et le fait directeur du parc d’artillerie de son 6ème corps d’armée. Promu colonel du 3ème régiment d’artillerie à cheval le 21 juin 1807, l’Empereur, ébloui par ses qualités de chef, l’incorpore dans la Garde Impériale, en qualité de Major de l’artillerie à cheval ; c’est à ce titre qu’il commande toute l’artillerie montée à la bataille de Wagram, où un boulet lui emporte un bras, le 6 juillet 1809. Le chirurgien de la garde, Larrey, le reçut à son ambulance, presque expirant ; il avait perdu la parole, le pouls était pratiquement nul, le visage décoloré et presque éteint ; on le ranima avec un bon vin vieux que l’on gardait pour les cas extrêmes, et Larrey entreprit d’opérer le général qui ne se rendit compte de rien, mais qui se remit de cette intervention dans un succès inespéré.

Revenu au service, après la campagne de France, Napoléon lui confie le commandement de l’artillerie pour la défense de Paris en 1814.

Louis XVIII remonté sur son trône le rappelle à ses cotés évoquant la vieille noblesse de sa famille. Augustin-Marie va terminer sa carrière comme député du 1er arrondissement de l’Aisne. Son frère Augustin-Gabriel eut aussi son heure de gloire en 1810, au siège de Cadix où il fut blessé. Il fut Pair de France, et leur père à tous les deux aurait pu être très fier de ses fils, lui qui avait combattu en Amérique en 1780 et à Valmy en 1792 en tant que lieutenant-général d’artillerie, et qui fut lui aussi pair de France en 1817.