Empire

Général Corbineau

Référence : GLCORBINEAU

Jean-Baptiste Juvénal Corbineau (né le 1er août 1776 à Marchiennes (Nord), mort le 18 décembre 1848 à Paris) est un général de cavalerie.

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  • General Corbineau etain

Jean-Baptiste Juvénal CORBINEAU

Général Comte

Né à Marchiennes le 1er août 1776

Pair de France et Grand Croix de la légion d'honneur
Napoléon avait dit à propos du général Corbineau : «c’est une famille de braves, je n’ai pas fait assez pour lui, car je sais qu’il n’a point de fortune ». Il faisait ainsi illusion aux trois frères Corbineau, dont l’aîné Claude Constant, général lui aussi, aide de camp de l’Empereur avait été tué à la bataille d’Eylau. Quant à Jean-Baptiste, lui, c’est le 1er Août 1776 qu’il naît à Marchiennes, destiné par son père dès l’enfance à la carrière des armes. Il s’engage donc au 18ème régiment de cavalerie en 1792, et devient rapidement lieutenant au 5ème hussards un an plus tard. Après avoir servi aux armées de Sambre et Meuse et d’Helvétie il est nommé Chef d’escadron dans la légion Hanovrienne à la suite de sa conduite pleine de bravoure à la bataille d’Eylau. En 1807, il est colonel du 20ème régiment de dragons, et l’Empereur l’envoie en Espagne combattre les troupe du général Ocana . Il se distingue à Burgos et se voit récompensé de la légion d’honneur ainsi que du titre de gouverneur de la ville de Grenade qu’il avait conquise à la point de l’épée. Pour cet exploit, il reçoit les deux étoiles de général de brigade. Il est présent en 1809 à Wagram où son courage lui vaut une blessure, mais l’Histoire va retenir son nom lors de la retraite de Russie en novembre 1812 ; en effet, alors que toute l’armée cherche à passer la Bérézina prise par les glaces, le général Corbineau, commandant la 6ème brigade de cavalerie du 2ème corps du maréchal Gouvion Saint Cyr, rencontre un paysan lithuanien dont le cheval était mouillé à la hauteur du poitrail : Eh ! l’homme, toi, tu viens de traverser un gué ! si tu ne me dis pas où il est, tu es un homme mort ! ». Le paysan le conduit alors en amont de Borissov, au village de Studianka : c’est là que le général Eblé va construire ses deux ponts, et sauver la Grande Armée d’une épouvantable déroute. Napoléon, informé en fait son aide de camp. Il est à nouveau à l’honneur sous Vandamme, à la tête de la cavalerie du 1er Corps, au combat de Kulm en 1813, où il est blessé encore, et où sa bravoure le fait élever au grade de général de division. Il est également célèbre pour avoir dégagé l’Empereur d’un hourrah de cosaques pendant la campagne de France, lors du combat de Brienne le Château. Gouverneur de Reims il est de nouveau blessé à Arcis sur Aube, et on dit qu’il participa financièrement au retour de Napoléon de l’île d’Elbe. Il est à la suite de l’Empereur à Waterloo, en qualité d’aide de camp, et sera mis en non activité par Louis XVIII. Cependant, Louis-Philippe le fera Pair de France en 1835 et grand-croix de la légion d’honneur. Retraité en 1848, il décède la même année, à l’âge de 72 ans.